Ménorah
2018
De verre trempé et de granit noir
Faite de verre trempé et de granit noir du Zimbabwe, cette Menorah s’impose par son caractère minimaliste. Deux plans solides inclinés entre eux de quatre degrés constituent la structure de l’œuvre. La finition satinée de la pierre est le résultat d’une action de polissage obtenu par le frottement de plateaux diamants de grains différents.
Le résultat offre un rendu mat et légèrement structuré, avec un aspect cuir. Ce traitement de surface choisi par Philippe Fares crée un contraste avec l’aspect parfaitement lisse du verre. Dans cette œuvre, le vitrage est le symbole de la fragilité, de la finesse et de la transparence.
Sa structure moléculaire permet de l’envisager tel un liquide d’une viscosité infinie. Pour des raisons de sécurité et afin d’améliorer sa résistance, le verre a fait l’objet d’une trempe thermique. Il s’avère ainsi transparent à la lumière visible pour l’homme, mais opaque à certains rayonnements.
Technique
Verre, Granit, LED
Dimensions
Longueur 70 cm
Hauteur 75 cm
Profondeur 30 cm
Poids
La résilience d'un peuple
Le câblage d’alimentation électrique des sept ampoules est masqué par deux bandes latérales de vitrage dépoli. En utilisant des matériaux de dureté et de densité similaires, Philippe Fares a souhaité exprimer la résilience du peuple juif au travers les âges.
Selon Zacharie, les sept lampes sont les yeux de Dieu qui veillent sur toute la Terre. Au Xlle siècle, une variante en Y fut dessinée par le rabbin Maïmonide ; les six branches latérales étaient alors des droites diagonales et non des courbes cintrées comme le veut la coutume aujourd’hui.
L’artiste réinterprète ici une tradition formelle sans en ôter sa symbolique spirituelle. Par là même, la transparence du verre donne libre cours à l’imaginaire.