Hémoglobine glyquée

L’hémoglobine glyquée est la forme « glyquée » de la molécule « d’hémoglobine », codée HbA1c, c’est sa valeur biologique qui permet de déterminer la concentration de glucose dans le sang, soit la glycémie, nécessitant une prise de sang trimestrielle.

Pour cette sculpture, Il s’agit d’une petite sphère en ciment, dont la surface est tapissée de lancettes multicolores en polyéthylène, avec des cratères rouge-sang qui, lorsqu’ils sont éclairés, suggèrent le sang.
Le contour imprécis de ceux-ci, choisi par Philippe Fares, s’oppose à la parfaite position géométrique des points lumineux implantés sur le solide de révolution.
Le « socle biplan », objet anguleux, maintient la boule ensanglantée comme en apesanteur.

À la manière d’un tableau de Georges Seurat, cette œuvre en 3D ne se regarde pas de
près, au contraire, car c’est ainsi que la répartition des colorations devient continue.
C’est le principe même du Divisionnisme.
Les points de couleurs ainsi formés ne peuvent être discernés les uns des autres au-delà
d’une certaine distance. Ils se fondent de manière optique les uns aux autres.
La répartition discrète des teintes devient alors continue.

On peut considérer qu’il s’agit là, d’une forme de divisionnisme en 3D.

De plus, la répartition organisée des points de couleurs crée un effet cinétique, selon
la position, où l’on observe l’œuvre. Par là même, on observe un effet de pixellisation de
l’objet dans son ensemble.

On notera également que le champ chromatique qui s’opère sur la sphère, correspond
à la majeure partie du spectre visible de la lumière naturelle.

Le choix de ce système donne à l’œuvre une grande saturation, et l’importante variété
qui en résulte, stimule la sensibilité des trois types de cônes de l’œil humain.