Évasion Hasardeuse

Cette œuvre donne à voir, une superposition de treillis métalliques à mailles carrées, un enchevêtrement de panneaux ajourés, figés par les huit plots de céramique, situés aux quatre angles de la toile.

Ce maillage cadencé autorise des vides, entourés par des barres interconnectées, qui structurent le plan.

Il force le regard de l’observateur vers le centre du tableau, où la rupture métallique provoquée, semble être un accident dans la régularité du pavage.

Ainsi, à cet endroit, la luminosité semble plus forte.

Au milieu du tableau la densité du métal se fait plus rare, elle suggère une évasion hasardeuse, quelques filins ont été sectionnés par l’artiste et trahissent l’abandon du projet de fuite…

Dans le carré centrale, plus clair, où domine le fond blanc de la toile, Philippe Fares met en lumière le travail commencé pour l’évasion échouée.

L’apport de matière à la surface du cadre entoilé, fournit en même temps, du relief et de la perpective à l’œuvre, notamment dans la zone centrale.
La découpe précise du treillis soudé à la limite du cadre, révèle une nette impression d’enfermement.