C-Color

À la manière du divisionnisme, Philippe Fares a utilisé des lancettes de différentes couleurs, afin de recouvrir la surface d’une sphère en ciment, de vingt-cinq centimètres de diamètre.
La répartition serrée, aléatoire et régulière de celles-ci, permet d’obtenir un effet de continuité entre les couleurs, selon la distance où l’on observe l’objet.

Le principe de fabrication est identique à l’œuvre 3-Sphères. Il s’agit d’organiser de manière extrêmement rapprochée des points de couleurs classés en sept catégories. Ces dernières correspondent aux plages principales du spectre visible de la lumière du soleil.

D’une certaine façon, ce procédé peut évoquer la technique du pointillisme, initiée par Georges Seurat, mais appliquée ici, en trois dimensions.
Les points de couleur, ainsi assemblés, ne peuvent être discernés individuellement, au-delà d’une certaine distance. Ils se fondent de façon optique, les uns aux autres.

Le résultat visuel obtenu est plus pur qu’une application discrète de peinture. En effet, le mélange perçu, apparaît plus contrasté, en raison du relief des points de couleur, disposés à la surface. Cette option systémique donne à l’œuvre, un maximum de saturation, de puissance et de beauté.

Contrairement à la plupart des sculptures de Philippe Fares, cette pièce ne dispose pas d’un éclairage propre. Le plasticien a considéré que ce solide de révolution colorée se suffisait à lui-même.

De conception classique, le présentoir de C-Color peut se désolidariser de l’œuvre et permet son installation sur n’importe quelle surface plane.

On notera que cette sphère est de taille plutôt réduite, par rapport aux sculptures que le plasticien réalise habituellement. Il s’agit ici pour Philippe Fares, de s’adapter à l’espace disponible dans les logements d’aujourd’hui.
Il considère en effet que ses œuvres doivent y trouver pleinement leur place, et être accessibles au plus grand nombre.