Anneau A4

Cet Anneau est un segment de sphère, de diamètre soixante centimètres et constitué d’un pavage de céramique uniforme et récurrent.
On retrouve le treillis constitutif de cette pièce dans plusieurs œuvres du plasticien.

La maille, qui pourrait être considérée comme un tissage à froid de céramique, a l’avantage d’être simple et homogène. Elle est très résistante et permet de réaliser un objet au design sobre et esthétique.

Tous les éléments de l’installation électrique télécommandée, sont cachés sous l’anneau, entre les deux poutrelles en ardoise massive. Celles-ci soulignent horizontalement le dessin de l’anneau de pierre.

À l’instar de l’artiste américain Dan Flavin, le plasticien intègre la lumière artificielle dans son œuvre d’une façon contemporaine.Des lampes électroluminescentes LED remplacent ici, les tubes néon, généralement employés dans les installations.
Elles ne diffusent pas de lumière irisée (type halogène) et sont à basse consommation d’énergie.

À travers le haut de la couronne, les dix lampes bleues disposées dans la partie basse de la boucle, et normales à celle-ci, projettent un treillis monochrome. Cette illumination spécifique, donne une ampleur certaine à l’œuvre.

La trame de couleur ainsi obtenue, se répète à l’infini et irradie les plans verticaux et horizontaux environnants. De manière remarquable, l’artiste a anticipé ce maillage coloré par trigonométrie.

Philippe Fares applique ici une loi de composition ordonnée et périodique, pour jouer avec la figure centrale de sa préoccupation plastique : la sphère.
Mais cette fois-ci, elle est tronquée et enfermée entre deux plans parallèles.