3-Sphère
2019
L'ensemble des points équidistants d'un point central, dans un espace 4
Ces trois sphères sont de diamètres différents (15, 23 et 32 cm) et assemblées de façon isostatique par deux liaisons en ciment. L’ensemble repose sur trois points qui forment ainsi un plan tangent aux trois solides convexes de révolution.
Selon Euclide : « Est solide ce qui possède longueur, largeur et profondeur, et la limite d’un solide est une surface ».
On sait qu’une 3-sphère est l’ensemble des points équidistants d’un point central, dans un espace à quatre dimensions.
Philippe Fares a imaginé que les trois éléments trouveraient leur apparence immatérielle dans un repère hypermétrique où la quatrième dimension serait la couleur. Pour cela, il a utilisé des lancettes colorées qu’il a juxtaposées à la surface des boules, selon un micro pavage aléatoire et régulier.
Les points de couleur ainsi formés ne peuvent être discernés les uns des autres au-delà d’une certaine distance. Ils se fondent de manière optique les uns aux autres.
La répartition discrète des couleurs devient alors continue.
Technique
Ciment, polyéthylène
Dimensions
Longueur : 60 cm
Hauteur : 35 cm
Profondeur : 44 cm
Poids
Divisionnisme en 3D
On peut considérer qu’il s’agit là, d’une forme de divisionnisme en 3D.
De plus, la répartition organisée des points de couleur crée un effet cinétique, selon la position, où l’on observe l’œuvre. On peut remarquer que plus les points colorés sont proches les uns des autres, plus les trois solides tendent vers une approximation parfaite de la sphère. Par là même, on observe un effet de pixellisation de l’objet dans son ensemble.
On notera également que le champ chromatique qui colore les sphères correspond à la majeure partie du spectre visible de la lumière naturelle ; seules les teintes noires et blanches sont manquantes.
Le choix de ce système donne à l’œuvre une grande saturation, et l’importante variété de couleurs, stimule la sensibilité des trois types de cônes de l’œil humain.