Une création artistique intrinsèquement
liée à la Mathématique

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Un sculpteur contemporain dont les racines sont les Arts premiers

Philippe Fares est un artiste français contemporain dont le parcours a été profondément façonné par la diversité des cultures et l’interaction de l’art et de la science. Son point de vue unique, aiguisé par une enfance passée en Afrique subsaharienne, témoigne de son exposition précoce au monde de l’art, en particulier à l’influence des arts primitifs. De retour en France à l’âge de 16 ans, Philippe s’engage dans un chemin qui lui permet de cultiver sa compréhension des arts occidentaux tout en poursuivant des études scientifiques.

Les œuvres artistiques de Philippe Fares sont méticuleusement construites à l’aide de méthodes scientifiques et d’une planification minutieuse. Ses créations présentent souvent un motif de carrelage ou de céramique récurrent, un jeu méticuleusement équilibré avec le hasard. Cette synthèse d’une conception méticuleuse et de l’imprévisibilité du hasard confère à ses œuvres une qualité dynamique et intrigante.

L’une des caractéristiques déterminantes des sculptures de Philippe est son incorporation de lumière, que ce soit via des sources LED ou halogènes. Cette infusion de lumière imprègne chaque pièce d’un champ chromatique unique, magnifiant le contraste des lignes directrices de la sculpture. Philippe comprend que, dans son art, ce qui compte vraiment, c’est la relation entre les couleurs, les dimensions et les positions. Il considère la proportion entre l’horizontale, la verticale et la profondeur comme le reflet des trois dimensions qui nous enveloppent, ainsi que des forces opposées qui régissent souvent la vie et l’espace : l’interaction entre l’existence et la non-existence, l’abondance et la rareté.

Une approche artistique à la croisée des mathématiques et de la fugacité du monde moderne

Sculpture contemporaine

Un artiste adepte de la géométrie descriptive

Calculs de structures, résistance des matériaux, géométrie descriptive : autant de techniques qu’il utilise aujourd’hui notamment dans l’élaboration de ses pièces (optimisation des formes, choix des matériaux, etc.). Ainsi dans le cas de sa sculpture céramique, il fait appel à la globalité de ces méthodes pour obtenir un résultat optimal. La lumière artificielle baigne certaines de ses créations dans un champ chromatique spécifique et amplifie le contraste des lignes directrices.

La dimension de l’œuvre est essentiellement déterminée par l’architecture qui l’encadre ou l’espace orthonormé avoisinant, lui-même redéfini par des projections de lumière. À propos de la lumière dans l’art, Dan Flavin disait en 1987 : « On peut ne pas considérer la lumière comme un phénomène objectif, mais c’est pourtant ainsi que je l’envisage. Et comme je l’ai déjà dit, jamais l’art n’a été aussi simple, ouvert et direct. »

Pour Philippe Fares, le rapport entre couleurs, dimensions et positions est essentiel par exemple pour 3-sphère dans sculpture ciment en 4D. La proportion entre l’horizontale, la verticale et la profondeur est à l’image des trois dimensions qui nous entourent. Elle se conjugue avec les oppositions qui régissent d’une façon générale la vie et l’espace – le plus et le moins, ce qui existe et ce qui n’existe pas.

Un artiste qui aime la belle Mathématique

Philippe Fares en tant que sculpteur contemporain et plasticien conçoit et réalise lui-même ses créations sans aucune sous-traitance extérieure. L’élaboration d’une œuvre se fait en quatre étapes.

Dans un premier temps, il confectionne un véritable avant-projet avec des croquis réalisés sur papier. Vient ensuite le projet proprement dit avec une phase de dessins, de calculs mathématiques, de géométrie descriptive et d’études sur la résistance des matériaux. Les méthodes de fabrication et la façon dont va être réalisée la pièce constituent l’étape suivante.

L’artiste rassemble alors l’ensemble des matériaux qui vont composer l’œuvre. Comme sa sculpture métal, le stade final de la fabrication est souvent réalisé par assemblage permanent, avec collage structurel de formes en 3D et de surfaces réglées ou non dans l’espace. L’artiste utilise principalement des matériaux de dureté et de densité équivalentes, en rapport avec les colles préconisées (métal, verre, granit, céramique, ardoise massive, etc. / colles époxy ou polyuréthanes et polymères). L’objectif est d’éviter une anisotropie excessive dans ses créations.

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La lumière : un vecteur essentiel à la création de Philippe Fares

Il s’agit de design artistique fondé sur les formes obtenues par une géométrisation dans les trois dimensions. Certaines sculptures de Philippe Fares peuvent être considérées comme des prototypes en vue d’une éventuelle fabrication en série.

Chaque sculpture est unique et si certaines pièces d’une série présentent des similitudes, elles ne sont pas pour autant identiques. Par exemple, dans la série des 4 Anneaux, le type d’éclairage peut varier (halogène / LED). Il en va de même pour le socle, dont la conception est changeante, et la maille structurelle qui n’est jamais élaborée de façon semblable.
Par exemple, dans sa réalisation de sculpture verre, du fait de la rectitude des produits verriers, l’artiste utilise des instruments de mesure de précision pour prendre ses repères : le laser pour tracer les horizontales et les verticales, le pied à coulisse, et bien entendu tous les outils de traçage plus classiques comme l’équerre, le compas, la règle, la règle souple, etc.

Philippe Fares est un artiste plasticien qui considère la lumière (naturelle ou artificielle) comme un élément clef de la plupart de ses créations à caractère géométrique complexe.